BikePacking Addicted

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Certains voyagent léger en s'appuyant sur la toute puissance d'une Carte Bleu le soir venu comme Sylvain à la Born To Ride.

D'autres, comme moi dans les Alpes se font accompagner par leur famille dans une maison sur roues.

Les plus aventuriers dorment dans des DAB abrités ou autre arrêt de bus ( #vismaviedesansabris ) parfois même optent pour le confort d'un Simple Tarp comme au Concours de Machines mais je ne le(s) referai plus. 

Ce coup ci, nous avons opté pour la liberté qu'offre un bivouac confortable acheté en solde sur le web et sur les conseils des BULeurs : les pratiquants du Bivouac Ultra Léger.

Il était hors de question de partir avec une caravane type remorque BOB au cul ou autres sacoches latérales qui sont au BikePacking ce que le camping-car est au Combi VW : un truc de vieux ( je l'ai pas dit ! ou alors pas fort ).

Voici donc mes réflexions sur le BikePacking après un périple de 660km pour 16000D+ réalisé en 6 jours à travers les Pyrénées entre France et Espagne.

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Comment se déroule les journées ?

L'idée est de fractionner la journée en deux gros roulages pour éviter les heures les plus chaudes.

Cette longue pause généralement aux points les plus bas et civilisés du parcours va nous permettre de faire un bon repas gourmand et arrosé comme il se doit, suivi d’un bain de décrassage accompagné de sa sieste digestive durant laquelle nos affaires préalablement nettoyées sécheront...la belle vie !

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N’oublions pas de faire sécher la tente encore humide de la rosée du matin et surtout de la condensation de la nuit.

En effet, il ne sert à rien d'attendre que le lever du soleil sèche la tente mais plutôt utiliser la fraîcheur du matin pour rouler.

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C’est après ce moment épicurien qu’il faut se ravitailler pour le soir et le lendemain matin au cas où nous ne trouverions rien à notre réveil en altitude : aller dormir le plus haut possible et le plus éloigné des villages sera notre leitmotiv quitte à pédaler à la tombée de la nuit :  un must.

Notre volonté était bien sûr d’éviter la tentation de s’arrêter au camping... et de tomber dans la facilité : n'est-ce pas sylvain ?

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Quoi emmener ?

En plus des vêtements que nous portions au moment de monter sur le vélo : chaussures confortables, chaussettes, short, cuissard sans bretelles ( utile pour éviter de se déshabiller entièrement en cas de besoin urgent ou sous la pluie... n'est-ce pas Sylvain ? ), maillot manches courtes, lunettes et casque.

Il faudra l’indispensable casquette ou mieux un bob pour affronter les longues montées où tombe le feu.

N’oublions pas les matins frais ou les journée pluvieuses : veste, doudoune sans manche, imperméable et gants.

Et pour la sieste d’après repas, la tenue farniente : les tongs et le short de bain permettront aussi de laver et sécher le reste de l’équipement.

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La tente doit faire moins de 1kg ( ou un peu plus si vous voulez pouvoir y tenir assis dedans).

Avec le reste ( sac en soie, sac de couchage, matelas ) l’ensemble tourne autour des 2kg.

Deux choses à respecter :

  • la séparation du sec ( matelas, duvet, sac en soie ) et du mouillé ( tente et surtout double toit )

  • pouvoir monter ou démonter le campement en moins de 10min rangement compris et de nuit sous la pluie... n'est-ce pas Sylvain ?

Une solution intéressante est d’utiliser 2 portages de fourche de 5 litres ou comme moi, un sac étanche où je bourrais dans l’ordre double toit, tente, matelas, sac en soie et duvet.

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La trousse de toilette contient :

  • une serviette éponge, un lingette qui séchera plus vite qu’un gant de toilette et du savon,

  • la brosse à dent et son dentifrice,

  • une mini pharmacie... avec l’indispensable tire tique dans le cas où vous prendriez le risque de dormir dans un pâturage en basse altitude ( ce que nous avons fait ) 

  • et un ½ rouleau de PQ dépourvu de son tube central en carton ( #weightweenies )

Vu que nous comptions pas rouler toute la nuit ( sinon nous n’aurions pas emmené l’équipement de bivouac ) une grosse batterie de 10000mA suffit pour alimenter :

  • le portable ( en mode avion ),

  • le GPS ( mon TwoNav avait une batterie de secours que je n’ai pas utilisée )

  • et les lampes avant et arrière bien utiles quand on décide de pousser le ride après la fraîcheur de la tombée de la nuit

Toutefois, il ne faudra pas oublier de faire quelques recharges d’appoint lors des pauses bar.

Sans oublier le mini porte-feuille étanche ( pour éviter que le liquide ne s'en échappe ) complété par une CB, la carte d’identité et la carte européenne de santé.

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L’outillage doit être accessible mais n’a pas besoin de protection particulière, il peut être réparti un peu partout sur le cadre ou rassemblé sous le tube diagonal à la place du 3ème porte bidon. En plus des chambres à air, du kit tubeless, de la mini-pompe et du multi-outils complet, il faudra prévoir : de l’huile, des plaquettes, un câble de dérailleur, des rislans et un assortiments de vis.

Pour moi, deux grands bidons suffisent… ainsi qu’un sachet de ravitaillement de secours à base de graines et autres fruits secs. A noter que nous ne mangions aucune barre ( ou autre gel ) pendant le roulage : en endurance, on tape dans les graisses et pas dans les sucres rapides. Tout sur régime étant fatal, qui veut voyager loin ménage sa monture.

En parlant de régime, Laurent ( le photographe et ancien champion de France de XC catégorie pré-sénile ) vous conseille la lecture de " Ces glucides qui menacent notre cerveau" du Docteur David Perlmutter... j'avais abandonné le CacaCola il y a 20 ans, mais là, j'ai arrêté définitivement de sucrer le café pour éviter de sucrer les fraises plus tard.

Comment le transporter ?

L’avant du vélo est réservé au bivouac, le sac de guidon Zefal et sa poche de compression étanche de 10 litres m’ont permis de caler parfaitement l’ensemble pour affronter les descentes sur piste et sur sentiers techniques. La nuit le support servait aussi au rangement du casque. Pas besoin de plier soigneusement son matériel ( ça fait trop perdre de temps le matin, n'est-ce pas Sylvain ? ) ou d’utiliser les petits sacs individuel fournis avec mais juste bourrer en prenant le temps de chasser l’air, l’ennemi d’un bon calage. Le velcro intégré au sac permet d’aligner parfaitement l’ensemble sur le support avant de le serrer.

Si vous êtes petit et où très souple ( comme Sylvain ), il se peut que vous ayez une douille trop courte, donc un guidon trop proche de la roue pour y loger le sac. Dans ce cas, il faudra sans doute se tourner vers un double support de fourche qui permettra aussi de rabaisser le centre de gravité.

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Le sac arrière, toujours un Zefal a la particularité d’être extensible jusqu’à 17 litres. Un énorme avantage pour y charger le repas du soir et le petit déjeuner. Le filet permet de fixer les tongs et même de servir d’étendoir pendant le roulage. Il est tellement étanche qu’il en devient complexe d’y chasser l’air : indispensable pour un bon maintien. On y mettra en premier la trousse de toilette, le short de bain, les affaires chaudes, de pluie et le cas échéant le repas en dernier.

Le sac du milieu à accès rapide ( un prototype fabriqué dans un atelier de couture à Ille sur tet) contenait :

  • la batterie,
  • le portable,
  • le sac de graines
  • et l’outillage.

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En conclusion, un seul conseil : BikePackez ! 

Texte Brice Epailly / Photos " c'est comme le port salut c'est écrit dessus" Laurent Brossard / Souffre-douleur Sylvain Renouf 

#BikePacking #allroad #gravel

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Parution : 07/08/2018