Concours de Machines 2018
Le Concours de Machines n'est pas une course mais une compétition afin de trouver le meilleur compromis entre innovation technique et fiabilité sur le terrain : le lieu idéal pour montrer la fiabilité de notre concept de cadre titane/carbone assemblé par collage structural. Le règlement y est compliqué mais l'aventure est simple : une boucle de VTT de 150km pour 4500m de D+ en 2 étapes... le tout en autonomie.
Jeudi : Commission technique, présentation du gravel au jury et belles rencontres...
J'ai fait l'impasse sur le réchaud et le contenant pour 5 litres d'eau, mais le point fort du vélo est son poids : l'ensemble fait 15,5kg avec les pleins faits. Plus léger qu'initialement, j'ai pris le Bivi sans le duvet car mes vêtement chauds en feront office. Les manchons en carbone ont attiré l'attention des membres du jury : " c'est de l'impression 3D ? Non, ils sont réalisés par injection à chaud d'un composite de fibre de carbone : le Grilamid. Cette innovation permet de diminuer considérablement le prix du cadre de ce gravel tout en gardant une extrême solidité : c'est ce que nous venons démontrer ici en utilisant le AllRoad dans un registre VTT ".
Le reste de la journée est consacré à la rencontre des autres cadreurs : Yann, qui en profitera pour me conseiller sur le Fat Dingle, son spécial ! Adriano, l'italien, fou de nos designs cintrés qui a même proposé de venir bosser chez nous : un sacré personnage et un encyclopédie sur patte du savoir faire italien en matière de titane présent encore sur les collecteurs des Ferrari. Les jeunes qui se lancent : Swanee, Gaël, Julien, Yohan. Les piliers : Fabien, Andréa, et Mathieu, notre hôte vainqueur du concours l'année dernière et heureux comme un gosse du programme concocté.
Vendredi : 107km - 3000mD+
Le départ est donné à 9h30 sous la pluie du château de Bruniquel : une descente, un peu de jardinage et nous rentrons en montée dans le premier monotrace technique et boueux. Les 25 premiers kilomètres vont être magiques et variés en terme de terrain et de paysages rencontrés : du vrai VTT ponctué par la rencontre d'un troupeau de moutons dans le sentier le plus engagé du parcours.
En repartant à froid, je manque de m'en coller une bonne sur une grosse marche : Phiphoo y aura moins de chance ! A partir du CP1, la suite est rendue complexe par une orientation permanente. Pour mon autonomie électrique, j'ai bien fait de troquer mon smartphone au profit d'un vrai GPS. A partir de St Antonin, nous changeons de rive et de paysage : herbes, pistes boueuses à tracteurs... et le point d'orgue au CP2 une traversée de rivière pour vérifier que notre bikepacking est étanche.
Heureusement nous approchons de Cordes-sur-ciel : le village fortifié qui marque la moitié de la première journée : j'y suis attendu par les joyeux drilles du reste de l'équipe Caminade qui en profite pour faire l'essai BikeCafé du Gravel Titane soudé au Tig... j'en profiterai pour boire une bière et faire le plein d'eau.
On va rentrer maintenant dans le vallonnée à fort pourcentage au milieu des champs : plus beaucoup d'arbres et de l'herbe de plus en plus haute. Après le CP3, tout va se compliquer, la trace m'indique de traverser un champ où la végétation est vraiment très très haute et agressive : mais pas autant de ce qui m'attend au bout...
Je suis donc retourné au CP3 pour trouver le vrai plan B qui va me mener à Castelnau et au problème suivant : le vieux portail en barbelés rouillés bloquant l'entrée d'une plantation, autant dire que je m'y suis pas engagé. Heureusement, ma fuite devant les chiens m'avait fait perdre mon avance et Laurent est venu à mon secours : " ils ont parlé de ce barbelé au briefing, il devrait y avoir quelqu'un, on va passer par dessus ". Un d'un côté, un de l'autre, nous franchissons l'obstacle non sans chagriner le paysan qui se rappelait plus avoir donné l'autorisation. Rouler à deux c'est mieux, mais j'aimerai m'arrêter quelques kilomètres avant l'arrivée pour me faire une bière dans le culminent village de Puycelsi et sa vue sur le plateau d'arrivée et son portage final : je prends donc l'avance qui me permettra de boucler le parcours en 9h30 soit dans les 10 heures imparties par le règlement.
Faut maintenant installer le bivouac : le Tarp tendu entre deux arbres est à l'abri du vent... l'avantage d'arriver le premier et qu'on choisit sa place. Il s'agira aussi de faire sécher les affaires avant la nuit qui sera finalement entrecoupée d'un bonne veillée de partage avec les spectateurs. Après trois bières, la nuit sera très bonne à l'exception de l'attaque des tiques alors que je suis dans mon Bivi fermé à double tour.
Samedi : 50km - 1500mD+
La surprise était simple, le pliage du campement ne serait possible qu'après le signal du départ : à ce petit jeu là, je me suis encore retrouvé seul dés le début du parcours. Comme un con avertit en vaut deux, j'ai attendu tranquillement qu'on me rattrape pour finir le parcours avec Gaël et Sébastien ( le journaliste embarqué de VéloVert ). Le rythme en montée était plutôt tranquille, mais en descente c'était très compliqué de suivre les deux VTT, heureusement à la faveur d'un bon gros portage façon Transvésubienne de la grande époque j'ai pu équilibrer les comptes au moment de franchir la dernière rivière du parcours dont le but était de laver nos vélos ( il est pas un peu sadique le Mathieu ? ). Je passe l'épisode du Hack Bike Derby de nuit, même si c'est sans doute une piste a explorer pour un futur rassemblement off ( au moins pour Yann ).
Dimanche : rando et résultats du concours de machine
Le dimanche nous retrouvons une centaine de cyclistes en tout genre pour un petit déjeuné à Puycersi : l'allée se fait tranquille, discussion avant collation. Le retours sous l'impulsion d'Alain du magazine 200 au guidon de notre AllRoad va me faire transpirer quelques peu : faut dire que je n'ai pu résisté à une IPA locale lors de la pause café. La suite est une longue attente des résultats. Certes nous savions que nous ne gagnerions pas à cause du réchaud et de l'eau ( comme si j'avais un tête à boire du thé ), mais j'aurais bien mis un ticket sur Fabien et son combo fourche/potence/guidon... et que dire du FAT pliable de Yann ? En tout cas le dossier technique d'Andréa a mis tout le monde d'accord.
Le vélo du concours de machine
Brice s'est aligné avec le AllRoad Titane dans sa version Sram Apex 1x11 avec plateau de 38 et cassette 10-42.
Le train roulant était confié à un ensemble Mavic roues AllRoad Elite et pneus 700x40 qui se sont révélés être le bon choix pour le terrain rencontré.
La bagagerie bikepacking a été conçue et fabriquée par nos soins avec le petit sac de selle porte-outils, la sacoche de cadre et le sac avant. Ils sont tous disponibles sur demande et adaptable sur tous les cadres.
L'éclairage était un ensemble de chez Knog avec la lampe avant PWR qui fait aussi batterie.
La navigation s'est faite avec le GPS TwoNav Anima et sa grande autonomie.
crédit photos "Magali Paulin/François Deladerrière"
Parution : 18/06/2018