Open the road : Le social ride à la sauce Caminade
Qu'est ce que c'est ?
Open The Road est née d’une envie de partage. Un partage d’une passion pour nos sorties découvertes. Des découvertes de paysages, du patrimoine naturel et culturel, des savoirs-faire locaux.
En bref, c’est une ouverture sur la pratique Gravel telle que nous la vivons.
Mais le partage n’est pas à sens unique, nous aimons aussi entendre votre point de vue de pratiquants. Étant une entreprise à taille humaine, nous avons la chance de pouvoir échanger facilement avec des passionnés. Cette journée OpenTheRoad est l’occasion de vous rencontrer et comparer vos besoins.
Ci-dessous, le récit du 5ème opus de l’OpenTheRoad, un bon cru ( ou brassin plutôt ), qui a failli ne pas avoir lieu suite à un RideAfterWork qui a mal tourné. Petite parenthèse pour expliquer le concept RideAfterWork : le jeudi en fin de journée, nous fermons l’atelier et nous enfourchons nos montures avec quelques sous en poche, afin de rejoindre par des chemins à rallonge une taverne pittoresque. Jeudi nous étions donc à la LFTG de Millas en compagnie d’un Belge à demi Catalan spécialiste des boissons houblonnées. A la nuit tombée, après s’être bien "ré-hydraté", nous rentrons à la lueur de nos lampes que seul le premier de la file à le droit d’allumer. A l’entrée d'Ille, sur la droite de la route, Sylvain lance le sprint avec Geo dans la roue quand, me sentant pousser deux ailes ( en forme de pintes ) je tente de déborder par la gauche. Trop de puissance sur un 42x10 de fillette, ma pédale se déclenche et je fais une grosse embardée sur ma gauche avant de poser simultanément sur le goudron : la tête, l’épaule, le coude, la hanche et le genoux. La glissade à 40km/h se termine sur le terre-plein opposé en béton. Les côtes sont touchées mais surtout l’amour propre. J’ai mal partout sauf à la tête : merci le casque. Cette fois ci, pas besoin d’alerter les pompiers comme lors de la dernière PumpTrackNight.
Open The Road #5
Tout commence comme à chaque fois à 8h30 à l’atelier. Les premiers protagonistes arrivent attirés par l’odeur du café. La Team, des habitués, de nouvelles têtes comme Yann et des Gavatx comme Jérôme ou Sergio qui nous a fait la surprise de se joindre à nous en grand voyageur qu’il est.
A 9h pétantes, le trip débute par une halte à la source d'eau non traitée : la 4ème fontaine du chemin des 9 fontaines en contre-bas de l'atelier. Les premiers tours de roues sont compliqués… pour moi seulement : je tourne que sur le cylindre droit. La journée pourrait s'avérer difficile, mais je dois m'accrocher car c'est moi le guide et personne n'a téléchargé la trace GPS mise en ligne la veille au cas où.
La vue des pêchers déjà en fleurs et des genêts sur fond de Canigou me font penser à autre chose... la suite de ce parcours Gravel dont le secret comme à chaque fois réside dans le fractionnement des sols :
- piste coupe feu et petite route goudronnée,
- descente, montée et même du plat,
- sans oublier l’indispensable sentier.
C’est à ce prix que le temps passe plus vite, loin des voitures que nous ne croisons pas sur de tels terrains. Nous sommes au milieu de l’ancienne route de Cassagnes avec sa vue plongeante sur le village de Rasiguères. Tout le monde prend le temps de lever la tête et d'admirer les paysages. Même David qui connaît les PO comme sa poche a l’impression de redécouvrir le coin. "L'aventure est elle au coin de la rue ?", comme se questionnait Jacques Dutronc… En parlant de citation celle d’Alain Du Moulin après que je lui ai raconté ma cascade est à méditer : “ On a beau être con, ça fait mal quand même”.
Les mi-temps OpenTheRoad ont toutes le même but : la découverte de petites auberges. Nous voici donc, dans la cour de l’ancienne école de Latour de France transformée en terrasse par le gérant de la Fabrique. On va encore faire local ou presque : la bière réalisée par un expatrié de Bélesta pour certains, un vin des terres de schistes pour les autres et pour tous un hamburger catalan fourré à l’ail au lit. C’est ce dernier qui a fait du mal à notre poète Du Moulin.
Faut dire que la suite est copieuse pour monter en haut de Força Réal, le massif dominant au-dessus de Millas. L’ancienne route de Montner, vent dans le dos, nous accompagne juste avant le col de la Bataille où nous bifurquons sur notre gauche pour un magnifique sentier en balcon en direction du sommet. C’est là que Sergio a fait jouer son expérience : 99 ans et 66 kilos ou l’inverse, je sais plus... il est monté comme une fleur sur son tapis volant, comme il l'aime l'appeler. Il en a profité pour distiller ses conseils, nous faire baver sur ses trips et nous inviter à les partager : oui, le gravel c’est avant tout le partage.
En bonne compagnie, nous avons un peu rallongé l'itinéraire prévu pour finalement l'arrondir comme un hommage à 66 kilomètres. On aurait pu faire mieux mais la LFTG était fermée.
On ne saurait trop vous encourager à venir partager avec nous une autre belle partie de manivelles lors d’un prochain OpenTheRoad :
- Samedi 20 avril
- Samedi 18 mai
- Samedi 15 juin
- Samedi 20 juillet
- Samedi 24 août
Photos : Geoffrey BUISAN
Texte : Brice EPAILLY
Parution : 09/03/2019