VTT à assistance électrique, quelle approche choisir ?
Dans la guerre qui oppose les 2 plus gros fournisseurs d’assistance électrique que sont Bosch & Yamaha, tout le monde a choisi la même arme : le bloc moteur intégré au cadre. Cette solution simple pour les électroniciens est en fait la plus difficile pour les intégrateurs que sont les marques de cadres de vélos.
En effet, même si ce gros bloc moteur intègre déjà le pédalier, sa compacité ne laisse que très peu de place au pivot de la suspension… hors en matière d’assistance électrique avec des valeurs de l’ordre de 500W et 50N.m ajoutées à ce que peut fournir le pilote on se retrouve vite avec une puissance difficile à passer au sol : c’est là qu’une bonne suspension peut faire toute la différence.
La solution du moyeux arrière moteur nous parait donc la plus judicieuse, car elle va permettre de garder exactement la même cinématique efficace que sur les VTT sans assistance et cerise sur le gâteau offrir la possibilité de VTT 2 en 1 : en changeant simplement la roue arrière ( et en déposant la batterie ) vous pourrez retrouver votre VTT classique.
Il s’agit pas là d’une révolution technique, mais d’une autre vision de ce que peut être un VTT AE que nous partageons avec notre partenaire suspension SR-Suntour qui propose aussi sa solution.
Rappelons quelques règles imposées par la législation :
- un VAE ne doit pas avoir d’accélérateur ( juste un bouton permettant une assistance de 100% jusqu’à 6km/h )
- un VAE ne doit plus avoir d’assistance au delà de 25km/h
- un VAE ne doit pas avoir plus de 250W d’assistance
Pourtant, dans les faits beaucoup d’utilisateurs débrident leur VAE au détriment de leur autonomie mais surtout de leur sécurité avec pour le coup des valeurs de vitesse plus proches du cyclomoteur que du vélo : ce genre de comportement va sans nul doute scinder en 2 groupes distincts les utilisateurs.
Si l’énergie musculaire ne devient qu’un prétexte au déclenchement de la puissance électrique gageons que les règles d’utilisation risquent de changer comme dans certains bike-park américains qui ont d’ors et déjà interdit l’utilisation des VAE.
Assistance ne veut pas dire dépendance !
Et si nous nous contentions d’un petit dopage électrique de 15 à 30% ?
- les plus anciens pourraient suivre les jeunes
- les femmes pourraient rouler avec leur mari
- les vélotafeurs arriveraient sans transpirer au travail
Mais surtout nous pourrions diminuer la taille des batteries comme par exemple sur le vélo urbain sur lequel nous sommes en train de travailler où le moyeux moteur piloté par smartphone intègre aussi la batterie.
Caminade n’est qu’au début de l’aventure électrique, dans la phase de prototypage, mais comme dans tout ce que nous faisons le produit va d’abord être pensé pour nous (pour vous) et pas dicté par les considérations marketing des gros leaders du marché.
A suivre….
Parution : 30/10/2015