L'Allroad Pinion de Stéphane

Encore un vélo qui sort de notre atelier avec un nombre de références hors EU réduit. Des freins Hope, une transmission Allemande, des jantes et moyeux Français rayonnés à moins de 10 km de l'atelier... C'est pas que nous sommes protectionnistes, mais on préfère faire travailler nos voisins, pas vous ? Nombreux sont nos clients en quête d'un vélo gravel dont le cadre est fabriqué localement et dont les composants sont approvisionnés au plus près. Ça tombe bien car peu sont les marques de vélos se préoccupant de la fabrication de leur propre cadre et encore moins de la provenance des composants. La faute au ..... Savoir-faire ? NON. Qualité ? NON PLUS. Le coût mes chers amis....

Un récit de la délocalisation contestable

A en croire les succès story des acteurs de la distribution des vélos, les usines françaises n'ont plus vendu leur production à cause de leurs produits et de leur positionnement qui n'ont pas évolué avec le marché... La faute est mise sur les usines françaises et leurs employés, qui n'ont pas su adapter leur produits pour répondre à la demande.

Soyons raisonnables, n'est-ce pas plutôt la volonté de mondialiser l'économie qui a vidé nos usines françaises ? Le libre échange n'est-il pas à l'origine de l'appauvrissement du savoir-faire national ? La loi de la jungle économique néo libérale n'est-elle pas responsable ? Dès lors où un jeune entrepreneur avec de la suite dans les idées a pu s'approvisionner le cadre, les freins, la transmission dans un pays où la valeur du travail était 10 fois inférieur, n'a-t-il pas saisi cette opportunité ? 

La réponse appartient à chacun, mais chez Caminade nous pensons que OUI. Nous nous battons tous les jours pour exister face aux autres marques dont le métier n'est pas fabricant de cadre mais agence de communication. Nous nous battons sur les réunions pour pousser les politiques à subventionner l'achat de vélos fabriqués en France et pas le fret maritime. Nous mesurons les difficultés qu'on dû rencontrer les usines françaises dans les années 90 pour être concurrentielles avec la main d'œuvre asiatique.